- Qu’est ce que le whale watching ?
- Une zone maritime dédiée aux cétacés en Méditerranée : le sanctuaire Pelagos
- Vidéo explicative d’une sortie whale watching éco – responsable en Méditerranée éditée par le Parc national de Port Cros
Le whale watching qualifie la pratique d’observation des cétacés évoluant dans leur milieu naturel. Il s’agit de la première activité éco – responsable dans le monde.
Afin de respecter et minimiser la présence humaine, la pratique du whale watching est désormais encadrée par diverses réglementations et codes de bonne conduite propres aux pays où se déroule l’excursion. En effet, l’essence même du whale watching a vocation pédagogique. Si nous allons à la rencontre des cétacés dans leur milieu naturel, c’est pour les observer et apprendre à mieux les connaître. Il est donc primordial de les préserver au mieux en limitant l’impact de nos comportements intrusifs au strict minimum.
Ainsi, le whale watching, c’est l’observation respectueuse des cétacés dans leur environnement naturel. Celle ci se déroule la plupart du temps à bord de bateaux allant à la rencontre des mammifères marins. Mais attention, certaines règles d’approche et de comportement respectueux envers les animaux sont à respecter !
1 – Calez votre vitesse de navigation sur celle de l’animal le plus lent, sans jamais excéder 5 noeuds (9 km/h environ).
2 – Approchez les cétacés de manière progressive et parallèlement à leur route d’évolution (flèche verte sur le schéma). Ne changez pas brusquement de route ou de vitesse.
3 – Éteignez vos appareils électroniques tels que sondeurs et sonars pour éviter toutes perturbations acoustiques.
4 – Limitez vos distances d’approche si vous notez la présence de bébés.
5 – Abandonnez la zone et laissez les animaux retrouver leur tranquillité si vous observez des comportements de fuite.
6 – Limitez à 30 min maximum vos observation.
7 – Ne pénétrez pas à plusieurs embarcations dans la zone de vigilance des cétacés (zone jaune). Patientez à plus de 300 m et attendez votre tour. La durée d’observation dans cette configuration est limitée à 15 min par navire.
8 – Ne pénétrez jamais dans un périmètre de moins de 100 m (zone rouge).
9 – Lorsque vous avez terminé votre observation, éloignez vous perpendiculairement à la route des cétacés en adoptant une allure modérée afin de ne pas entrer en collision.
10 – En cas d’approche naturelle des cétacés le long de la coque du bateau, ne tentez pas de les toucher, de les nourrir, ni de vous mettre à l’eau.
Pour débuter, il faut s’imaginer une zone de protection des mammifères marins de 87 500 km² entre la France, l’Italie et Monaco. Celle ci s’étend des îles de port Cros dans le Var jusqu’au nord de la Sardaigne pour rejoindre l’Italie au niveau de Fosso Chiarone. Ensuite, il faut prendre en considération la dimension de l’accord Pelagos : protéger les cétacés et leurs habitats des nuisances liées à l’activité humaine. Ainsi, des actions sont menées sur la pollution de la mer Méditerranée, les nuisances sonores, les collisions avec les navires, les captures accidentelles de cétacés, les dérangements liés à des observations non respectueuses, etc. Enfin, avant d’être sanctuarisée, la zone de Pelagos présentait déjà de nombreux avantages naturels pour les mammifères marins. En raison de nombreux atouts régionalisés dans ce secteur, les cétacés en on fait leur territoire.
Ainsi, le sanctuaire Pelagos est une zone maritime étendue entre la France, l’Italie et Monaco ayant vocation a préserver au mieux les cétacés. Car si la zone Pelagos est leur milieu naturel, la cohabitation avec les activités humaines engendre de nombreuses nuisances.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’ensemble des missions de Pelagos et les impacts des activités humaines sur les cétacés, nous vous encourageons à découvrir le site www.sanctuaire-pelagos.org.
Il faut dire que proportionnellement à sa petite surface, la mer Méditerranée dispose d’une forte densité de mammifères marins. En effet, une population de 35 000 à 45 000 dauphins bleu et blanc, environ 3000 rorquals communs, 2000 à 5000 globicéphales peuplent les eaux de Pelagos. Quant aux cachalots et grands dauphins, ceux ci sont également très régulièrement observés à proximité de nos côtes. Il y a aussi d’autres cétacés : les ziphius ou baleine de cuvier et les dauphins de risso. Mais ceux ci sont plutôt rares et leur observation relève de l’évènement. Avant tout, il faut savoir que la mer Méditerranée est une mer semi fermée n’ayant que pour ouverture naturelle le détroit de Gibraltar. Cela engendre un système de déplacement des eaux et de transport des éléments nutritifs particulier. En effet, les sels minéraux, nécessaires au développement du phytoplancton situé à la base de la chaîne alimentaire sont moins présents que dans d’autres mers. Mais la configuration particulière dans la zone pelagos, notamment de par la topographie des reliefs sous – marins, le climat et les courants, garantie une bonne répartition des éléments nutritifs. Ceux ci sont nécessaires au développement des proies constituant le régime alimentaire de base des cétacés de Pelagos.
Ainsi, la présence renforcée de cétacés dans la zone du sanctuaire est principalement liée à la présence de proies en abondance. Celle ci est caractérisée par l’existence de phénomènes favorisés par la topographie des reliefs sous – marins, le climat, les courants.
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La topographie des reliefs sous – marins :
Lors de sa constitution, la méditerranée s’est développée avec la convergence des plaque tectoniques puis la rotation du bloc corso – sarde. Se sont alors ensuivi au fils des âges de nombreux façonnements géologiques, responsables de cassures et chevauchements. Ainsi, ce façonnement est à l’origine de nombreux reliefs littoraux et sous marins avec de nombreuses pentes et tombants très profonds, jusqu’à 2700 m de fond.
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Le climat méditerranéen :
S’il est chaud et sec en été, il est doux et relativement pluvieux en hiver, chargeant les rivières et apportant des éléments nutritifs en mer. Ainsi, les variations de climat participent à l’enrichissement nutritif des différentes couches d’eau méditerranéennes.
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Les courants et variations de masses d’eau :
Pour bien comprendre, il faut savoir qu’il existe trois couches d’eau en méditerranée. Celles ci se différencient principalement par leur constitution et apports en sels nutritifs nécessaires au développement du phytoplancton. Ainsi, les eaux de surface (0 à 400 m), brassées par les vents et les courants sont moins chargées en sels nutritifs que les eaux intermédiaires (200 à 500 m). En ce qui concerne les eaux profondes, leur constitution est plus homogène. Le courant principal est le courant ligure, brassant les eaux de surface et de pluie avec les eaux intermédiaires et répartissant les sels nutritifs.
Grâce à divers phénomènes de brassage comme les upwelling (courants verticaux liés aux reliefs) ou les fronts, la zone de Pelagos représente une configuration particulière assurant un bon développement de la chaîne alimentaire du plus petit phytoplancton au grand rorqual commun.
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